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Etre pour ou contre le don d'organes et de tissus après sa mort, est un choix qui nous engage, mais qui engage aussi nos proches. C'est pourquoi il est important de leurs faire connaître sa position. Si les Français, en grande majorité, se déclarent favorables au don d'organes, ils sont bien moins nombreux à avoir exprimé leur position auprès de leurs proches. Parler de la mort … de sa propre mort et du don reste difficile.

Le 22 juin 2015 aura lieu la 15e édition de la Journée Nationale de Réflexion sur le Don et la Greffe D’organes/Tissus, et de Reconnaissance aux Donneurs, campagne nationale qui invite chacun à exprimer sa position auprès de son entourage.

Une situation de déséquilibre permanent

L’allongement de l’espérance de vie et les immenses progrès de la médecine, ont comme résultante une augmentation de la prévalence de pathologies chroniques susceptibles d’évoluer vers une phase dite « terminale » de défaillances d’organes, pour lesquelles les techniques médicales et thérapeutiques médicamenteuses classiques ne suffisent plus. Ces pathologies peuvent alors, dans certaines indications, bénéficier d’une thérapeutique innovante et unique : la transplantation. Transplanter un organe implique forcément de le prélever chez un donneur.

Victimes de leur succès, tant sur l’espérance et la qualité de vie des patients qu’elles augmentent, que sur les bénéfices médico-économiques qu’elles permettent, les indications de transplantation se sont progressivement étendues.

Alors que près de 14000 malades sont en attente de transplantation d’organes au 1er janvier 2015, seulement 5357 d’entre eux (tous organes confondus) ont pu être transplanté en 2014, faute d’un organe disponible. Il existe depuis de nombreuses années un déséquilibre entre le nombre sans cesse croissant des patients inscrits sur la liste d’attente de greffe d’organes et l’offre de greffons disponibles.

 

L’exemple le plus marquant est celui de la greffe rénale, où malgré les différentes politiques mises en œuvre pour tenter d’augmenter l’offre de greffons et notamment le développement depuis plusieurs années de la greffe à partir de donneurs vivants, l’écart se creuse entre les besoins et l’offre réelle.

 

 

 

En France, qui peut être donneur ?

 

D’un point de vue général, nous sommes tous donneur d’organes et de tissus, quels que soient notre âge, nos antécédents, nos parcours et choix de vie ou notre confession religieuse. La loi de Bioéthique modifiée du 06/08/2004 a définit la notion de consentement présumé : « Le prélèvement d'organes peut être pratiqué dès lors que la personne n'a pas fait connaître, de son vivant, son refus d'un tel prélèvement. Ce refus peut être exprimé par tout moyen, notamment par l'inscription sur un registre national automatisé prévu à cet effet. Il est révocable à tout moment. »

 

Il n’existe pas, en théorie, de limites au prélèvement d’organes et de tissus. La décision de prélèvement repose sur l’absence de contre-indications absolues (appréciées lors du bilan de prélevabilité), sur la fonctionnalité des organes et le rapport bénéfice/risque encouru par le receveur potentiel.

Le don d’organe est un acte de générosité et de solidarité entièrement gratuit et anonyme. Il a pour but de sauver et d’améliorer la qualité de vie et ne rencontre pas de ce fait, d’objection de principe de la part des confessions religieuses.

 

Des modalités complémentaires de don

Le Don d’organes et de tissus est, en France, une Priorité Nationale depuis de nombreuses années. A ce titre, de multiples dispositions visant à améliorer et à augmenter l’offre de greffons disponibles ont été développées. Il existe à ce jour différentes modalités de don, toutes complémentaires les unes des autres.

 

Dans la majorité des cas, les donneurs sont des personnes décédées en état de mort encéphalique. La mort encéphalique est la destruction totale et irréversible de l’encéphale et du tronc cérébral, chez une personne dont le cœur bat toujours. Elle résulte d’un arrêt de la perfusion cérébrale en lien avec un œdème cérébral incontrôlable, consécutif à une agression cérébrale majeure, et entrainant une anoxie profonde et la destruction du cerveau. Les organes sont alors maintenus artificiellement en état de fonctionnement par des techniques de réanimation, et ce, jusqu’au prélèvement  (intervention chirurgicale, effectuée  au bloc opératoire avec toutes les précautions habituelles). Les principales causes de décès par mort encéphalique sont les AVC hémorragiques massifs, les traumatismes crâniens graves et les anoxies cérébrales post ACR. La mort encéphalique est peu fréquente (3547 décès sur plus de 500000 décès en France en 2014), son diagnostic est avant tout clinique, et doit être confirmé, comme le demande la loi, par un examen para clinique (EEG, angioscanner) si le don est envisageable.

 

Depuis 2007, il est également réalisé en France, par certaines équipes, des prélèvements d’organes chez des Donneurs Décédés après un Arrêt Circulatoire (DDAC). Ces personnes sont victimes d’un arrêt cardio-respiratoire brutal (sur la voie publique ou à leur domicile). Les manœuvres de ressuscitation menées par une équipe médicalisée spécialisée ne permettent malheureusement pas de reprise de l’activité cardiaque (catégories 1 et 2 de la classification de Maastricht sur les décès suite à un arrêt circulatoire).

La personne est cliniquement décédée et peut, sous certaines conditions strictes, entrer dans le champ du don. La victime est rapidement transférée au bloc opératoire, en poursuivant un massage cardiaque externe automatisé, pour mettre en œuvre une technique de préservation des organes potentiellement prélevables : une Circulation Régionale Normo-thermique. Cette technique de circulation extra corporelle miniaturisée permet, en attendant de rencontrer les proches pour évoquer le don, de maintenir fonctionnels les organes prélevables et de les préserver. En l’absence d’opposition et de contre-indication au don, le prélèvement des reins et du foie uniquement, ainsi que de nombreux tissus pourra avoir lieu. Cette technique complexe à mettre en œuvre reste encore très marginale en France et ne représente qu’une centaine de donneur chaque année.

 

De son vivant, il est possible de donner un rein ou une partie du foie. En tant que parents du receveur, ce type de don est de droit, mais, par dérogation et avis d’un comité d’expert, il devient possible aux autres membres de la famille (frère, sœur, oncle, tante, cousin, cousine, beaux-parents), ainsi qu’au conjoint apportant la preuve d’une vie commune depuis au moins 2 ans avec le receveur. De plus, depuis la révision de la loi de bioéthique en 2011, la possibilité de don a été étendu à toute personne vivante, ayant un lien étroit, stable et avéré avec le receveur (justifiable depuis au moins 2 ans).

     Le donneur est informé et autorisé par un comité d’expert, et doit exprimer son consentement (libre et éclairé) devant le Président du tribunal de grande instance. Ce consentement est révocable à tout moment.

     Ce type de don, qui ne représente aujourd’hui qu’environ 12% des greffes de reins et moins de 1% des greffes de foie, est en forte progression.

Un nouveau champ du don est possible en France depuis peu : le prélèvement d’organes chez des personnes décédés d’un arrêt circulatoire consécutif à un arrêt des thérapeutiques engagées en réanimation dite de catégorie 3 de Maastricht.

Il s’agit de personnes hospitalisées en réanimation, pour lesquelles les thérapeutiques engagées ne permettent pas de les sauver et qui décèdent en service de réanimation, à la suite d’une décision d’arrêt des thérapeutiques engagées, légitimement posée au regard de la loi Léonetti. Est alors interrogé, avec les soignants, l’équipe de coordination et les proches, quelle place le don peut-il avoir dans le cadre de l’accompagnement vers la fin de vie de la personne.

Le prélèvement d’organes et tissus chez ce type de donneurs, existant en Europe depuis de nombreuses années, a fait l’objet d’une réflexion nationale en 2013/2014 entre l’Agence de la Biomédecine, les sociétés savantes de réanimation et de transplantation et les coordinations hospitalières de prélèvements. Cette réflexion a débouché en juin 2014 sur la rédaction d’un protocole national. Trois sites « pilotes », dont le CHU de Nantes, ont été choisi afin de démarrer cette nouvelle activité, avec l’espoir de voir l’offre de greffons rénaux principalement, mais aussi hépatiques et pulmonaires augmenter.

 

Dans tous les cas, le don n’entraîne aucun frais pour les proches. Le corps du défunt est traité avec respect et attention avant de leur être restitué pour organiser les obsèques selon leurs souhaits ou ceux du défunt.

 

Que peut-on prélever ?

Les reins, le foie, le cœur, les poumons, le pancréas et l’intestin peuvent être prélevés pour être greffés à une ou plusieurs personnes. Mais il est également possible de greffer des tissus : la cornée (fine membrane à la surface de l’œil), les os, les vaisseaux, les valves cardiaques, l’épiderme, les tendons et ligaments, le cartilage.

 

     Conclusion :

Toute personne décédée est un donneur d’organes et de tissus potentiel, quels que soient son âge, ses antécédents et son histoire de vie.

     En tant que citoyen, faire connaitre sa position à ses proches, que l’on soit pour ou contre le don, c’est être certain que ses volontés seront respectées.

     En tant que professionnel de santé, il est capital de ne pas effectuer d’autocensure autour de cette question du don d’organes et de tissus.

 

Coordination Hospitalière des Prélèvements d’Organes et Tissus

CHU de Nantes

30 Bd Jean Monnet

44093 NANTES Cedex 01

02.40.08.74.47

 

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